09 mai 2010
Il réfléchit, et ne fléchit pas
- On lui a laissé plusieurs mois pour réfléchir. Mais il n'a pas fléchi. (Christiane Desjardins, dans La Presse du 5 mai 2010.)
Je suggérerais :
On lui a laissé plusieurs mois pour réfléchir. Mais il n'a pas cédé.
Line Gingras
Québec
« Meurtre sans cadavre : le tueur refuse de dire où est le corps »
(Cet article a été corrigé après la publication.)
03:43 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
08 mai 2010
Ils ne m'ont pas parlée
Accord du participe passé employé avec l'auxiliaire avoir; grammaire française; orthographe d'accord.
- Ils ne m’ont pas parlée [...] Ils ne m’ont tout simplement pas parlée. (Taïeb Moalla citant la ministre Julie Boulet, dans Le Journal de Québec du 7 mai 2010.)
Le participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct, si ce dernier précède le verbe. Dans le cas du verbe parler, toutefois, on ne pose pas la question « ils ont parlé qui? », mais « ils ont parlé à qui? ». Le pronom personnel m' est donc complément d'objet indirect, et ne commande pas l'accord :
Ils ne m'ont pas parlé [...] Ils ne m'ont tout simplement pas parlé.
Line Gingras
Québec
« Les intrigues du Parlement » : http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2010/05/20100507-195936.html
00:14 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
07 mai 2010
Une proposition qu'une école peut s'en inspirer
Que, en, dont; syntaxe.
- ... cet examen est une proposition du ministère qu'une école peut choisir de faire passer dans son intégralité à la date prescrite ou s'en inspirer pour créer un examen maison... (Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 6 mai 2010.)
On ne dirait pas : « L'affaire que je t'en parle », mais : « L'affaire dont je te parle. »
On n'écrirait pas non plus : « ... cet examen est une proposition du ministère qu'une école peut [ou peut choisir de] s'en inspirer », mais : « ... cet examen est une proposition du ministère dont une école peut [ou peut choisir de] s'inspirer. » Je conseillerais donc :
... cet examen est une proposition du ministère qu'une école peut choisir de faire passer dans son intégralité à la date prescrite ou dont elle peut s'inspirer pour créer un examen maison...
Line Gingras
Québec
« Premier grand test des enfants de la réforme » : http://www.ledevoir.com/societe/education/288440/premier-grand-test-des-enfants-de-la-reforme
04:34 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
06 mai 2010
Lorsque bébé est né...
- Lorsque bébé est né, maman l'a allaité et attend le jour où elle pourra cesser de le faire sans lui causer de traumatismes profonds... (Brigitte Breton, dans Le Soleil du 5 mai 2010.)
Lorsque bébé est né, maman [...] attend le jour...? Bien sûr que non. Pour éviter que la proposition subordonnée complément circonstanciel de temps se rattache à maman attend le jour, il faut bien séparer cette dernière proposition de la précédente, maman l'a allaité :
Lorsque bébé est né, maman l'a allaité; elle attend le jour où elle pourra cesser de le faire sans lui causer de traumatismes profonds...
Line Gingras
Québec
« Dangereux petit écran » : http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/editoriaux/201005/04/01-4277150-dangereux-petit-ecran.php?utm_source=Bulletin%20CBP_Soleil&utm_medium=email
02:53 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, journalisme, presse
05 mai 2010
Avoir court
Avoir court ou avoir cours; orthographe.
- Le débat qui a court depuis quelques jours... (Jean-Marc Léger, dans Le Devoir du 3 mai 2010.)
La locution verbale s'écrit avoir cours :
Le débat qui a cours...
Line Gingras
Québec
« Lettres – Le gouverneur général » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/288323/lettres-le-gouverneur-general
06:54 Publié dans Cultiver le doute, On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, orthographe, presse, médias
04 mai 2010
Les libertés se seraient adressées aux tribunaux?
- Il a tenu tête aux journalistes, à l'opposition, aux groupes de défense des libertés civiles qui se sont adressées aux tribunaux en 2007... (Manon Cornellier, dans Le Devoir du 28 avril 2010.)
Ce ne sont certainement pas les libertés civiles qui se sont adressées aux tribunaux, mais les groupes de défense des libertés civiles : adressés.
Line Gingras
Québec
« Compromis nécessaire » : http://www.ledevoir.com/politique/canada/287876/compromis-necessaire
01:36 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, journalisme, presse
28 avril 2010
Du vent!
« En Vent Maintenant », voilà ce que je viens de lire dans une publicité de la compagnie Dell. (Site du Devoir, 28 avril 2010.)
21:40 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, publicité, presse, médias
23 avril 2010
Cela ne suffit pas
- Saupoudrer ici et là les mots « savoirs » et « savoir-faire » ne suffisent pas, estime pour sa part la présidente de l'Alliance des professeurs de Montréal, Nathalie Morel... (Lisa-Marie Gervais, dans Le Devoir du 19 avril 2010.)
Ce ne sont pas les mots qui ne suffisent pas, d'après la construction de la phrase, mais le fait de les saupoudrer ici et là :
Saupoudrer ici et là les mots « savoirs » et « savoir-faire » ne suffit pas...
On écrirait par contre :
Saupoudrés ici et là, les mots « savoirs » et « savoir-faire » ne suffisent pas.
Line Gingras
Québec
« Retour au bulletin unique à l'école » : http://www.ledevoir.com/societe/education/287269/retour-au-bulletin-unique-a-l-ecole
05:21 | Lien permanent | Tags : langue française, syntaxe, grammaire, journalisme
22 avril 2010
Il y a des moments...
- ... il y a ce chapitre dans lequel je mentionne mes moments d'intimité avec un prêtre au moment de mes études classiques. J'étais à l'époque en externat au collège Brébeuf.
Il est évident que lors de la parution du bouquin, les médias se sont emparés de ce passage que j'ai refusé de commenter... (Michel Girouard, chroniqueur artistique, dans Le Devoir du 25 mars 2010.)
Je proposerais, en apportant les autres changements qu'entraîne la correction :
... il y a ce chapitre dans lequel je mentionne mes moments d'intimité avec un prêtre à l'époque de mes études classiques. J'étais alors en externat au collège Brébeuf.
Il est évident qu'à la parution du bouquin, les médias se sont emparés de ce passage que j'ai refusé de commenter...
Line Gingras
Québec
« Libre opinion – Amoureux d'un prêtre » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/285636/libre-opinion-amoureux-d-un-pretre
04:04 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
19 avril 2010
Comprendre grâce à la compréhension
- Et c'est cela que Margaret Thatcher avait compris, selon lui, grâce à une compréhension fine de la « nature humaine ». (Antoine Robitaille, dans Le Devoir du 29 mars 2010.)
Et c'est cela que Margaret Thatcher avait saisi...
Line Gingras
Québec
« L'entrevue – La nostalgie des années Thatcher » : http://www.ledevoir.com/international/europe/285972/l-entrevue-la-nostalgie-des-annees-thatcher
02:53 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
18 avril 2010
La neutralité : l'être ou faire semblant de l'être
- Qu'on exige la neutralité de l'État est une chose, mais qu'on oblige les personnes qui y travaillent à faire semblant de l'être, c'est hypocrite et abusif. (Raymond Gravel, prêtre, dans Le Devoir du 19 mars 2010.)
Je dirais plutôt que c'est grammaticalement incorrect : on ne peut pas être ni faire semblant d'être la neutralité. Comment résoudre le problème sans alourdir la phrase? Je proposerais :
Exiger la neutralité de l'État est une chose, mais obliger les personnes qui travaillent pour lui à faire semblant d'incarner cette qualité, c'est hypocrite et abusif.
Exiger de l'État qu'il soit neutre est une chose, mais obliger les personnes qui travaillent pour lui à faire semblant de l'être, c'est hypocrite et abusif.
Line Gingras
Québec
« Libre opinion – Le costume religieux : un signe subversif? » : http://www.ledevoir.com/societe/ethique-et-religion/285218/libre-opinion-le-costume-religieux-un-signe-subversif
08:30 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, presse
17 avril 2010
Pas une ne se ressemblerait
Se ressembler.
- Chaque personne sur place était si isolée dans sa propre terreur pendant l'interminable minute de 16 h 53 que chacune pourrait en faire le récit seconde par seconde, et pas une ne se ressemblerait. Je peux seulement vous dire que la description du séisme par Dany est terriblement juste... (Chantal Guy, dans La Presse du 26 mars 2010.)
Étant donné le début de la phrase, on croirait que ce seraient les récits qui différeraient les uns des autres. Mais bon, chaque seconde a été vécue, sans doute, avec une intensité inimaginable, et se distinguerait donc... de chacune des autres, non? Et non pas d'elle-même :
... et pas deux ne se ressembleraient.
Cette formulation pourrait aussi renvoyer aux différents récits, bien entendu.
Line Gingras
Québec
« Un séisme, un livre » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/chantal-guy/201003/26/01-4264485-un-seisme-un-livre.php
05:55 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, journalisme, presse, médias
16 avril 2010
Qu'elle est cette deuxième avenue
Qu'elle ou quelle; adjectif interrogatif; grammaire; orthographe.
- « ... nous voulions trouver le bon chemin et nous croyons avoir trouvé une deuxième avenue qui permettrait de sauvegarder la Corporation et les bâtiments. »
Il refuse de préciser qu'elle est cette « deuxième avenue », mais avoue que ses avocats... (Stéphane Baillargeon, dans Le Devoir du 2 avril 2010.)
On écrirait :
Il est venu avec une femme qu'il nous a présentée comme une spécialiste de Cicéron. Il a omis de préciser qu'elle était sa mère.
Dans cet exemple, elle remplace femme, évidemment.
Dans la phrase à l'étude, toutefois, elle ne remplace rien, parce que le pronom personnel est employé à tort : il fallait plutôt l'adjectif interrogatif quelle, étant donné que l'on se demande quelle est cette « deuxième avenue », dont la nature n'a pas été précisée.
Line Gingras
Québec
« Oka : le maire veut l'abbaye » : http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/286235/oka-le-maire-veut-l-abbaye
08:42 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
11 avril 2010
Qu'est-ce qui est lié?
- « Dans un pays aussi dégradé qu'Haïti, les enjeux entourant les interventions d'aide humanitaire et celles de l'aide au développement sont étroitement liées. » (Yolette Étienne citée par Étienne Côté-Paluck, dans Le Devoir du 11 avril 2010.)
Qu'est-ce qui est lié? Les enjeux qui entourent deux types d'interventions :
... les enjeux [...] sont étroitement liés.
Line Gingras
Québec
« Haïti, trois mois après le séisme – Retrouver confiance et dignité » : http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/286755/haiti-trois-mois-apres-le-seisme-retrouver-confiance-et-dignite
06:04 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
02 avril 2010
Tout le reste, y compris les détails, se dégustent
- Et bien sûr, tout le reste, y compris les détails, se dégustent avec une grande délectation. (Fabien Deglise dans Sismographe, 1er avril 2010.)
Le syntagme y compris les détails, entre virgules, est un élément accessoire : on pourrait supprimer cette sorte de parenthèse sans rien changer au sens de la phrase. Le verbe a donc un seul sujet :
Et bien sûr, tout le reste, y compris les détails, se déguste avec une grande délectation.
* * * * *
-
... certain poisson d’avril médiatiques sont certainement plus percutants que d’autres.
Des poissons d'avril peuvent-ils être percutants? Je ne sais, mais le pluriel s'impose..., de même qu'une relecture.
Line Gingras
Québec
« Jean Charest démissionne : la palme du meilleur poisson d'avril cuvée 2010 » : http://carnetsdudevoir.com/index.php/sismographe/textes/jean_charest_demissionne_la_palme_du_meilleur_poisson_davril_cuvee_2010/
05:03 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
01 avril 2010
« Les temps sont poissonneux... »
Si vous ne connaissez pas encore le chroniqueur Jean Dion, c'est le moment ou jamais d'y remédier :
http://www.ledevoir.com/sports/actualites-sportives/286188/et-puis-euh-l-air-fou
Lecteurs de Québec, vous ne trouvez pas que son article est un baume sur notre candeur meurtrie?
00:57 Publié dans Bien dit | Lien permanent | Tags : langue française, humour, journalisme, presse
30 mars 2010
Envolées
- Le maire de Québec a bâti sa popularité autour d'un caractère qui n'est pas tiède. Opiniâtre, un brin « baveux », il est l'auteur de quelques célèbres envolées, sur laquelle il fabrique son propre « marketing ». (Marie-Andrée Chouinard, dans Le Devoir du 30 mars 2010.)
Le pronom relatif ne peut représenter que le substantif envolées, féminin pluriel :
... il est l'auteur de quelques célèbres envolées, sur lesquelles il fabrique son propre « marketing ».
Line Gingras
Québec
« Mairie de Québec – Quel fat! » : http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/285994/mairie-de-quebec-quel-fat
06:29 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
29 mars 2010
Aucune accusation de porter contre lui
- ... il n'y aurait aucune accusation de porter contre Jean-Loup Lapointe... (Caroline Touzin, La Presse, 12 mars 2010.)
Dans la construction à l'étude, il ne s'agit pas de l'infinitif porter, mais du participe passé portée. On dirait ainsi :
Il n'y aura aucune mesure de prise (et non pas de prendre) contre lui.
La journaliste aurait pu écrire également :
... il n'y aurait aucune accusation portée contre Jean-Loup Lapointe...
... aucune accusation ne serait portée contre Jean-Loup Lapointe...
Line Gingras
Québec
« L'agent Lapointe témoigne armé »
(L'article ne figure plus tel quel dans le site de Cyberpresse.)
04:51 Publié dans On ne se relit jamais trop | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
28 mars 2010
Interrogation : directe ou indirecte?
Interrogation directe; interrogation indirecte; style direct; style indirect; pronom de rappel; grammaire française; syntaxe du français.
- ... (je me demande combien de membres ce mouvement a-t-il comptés ces dernières décennies, à part Daniel Baril qui en fut très longtemps l'unique porte-parole). (Lysiane Gagnon, dans La Presse du 18 mars 2010.)
Il faut se garder de mélanger l'interrogation directe et l'interrogation indirecte. En style direct, on omettrait je me demande et on ajouterait un point d'interrogation :
... (combien de membres ce mouvement a-t-il comptés ces dernières décennies, à part Daniel Baril qui en fut très longtemps l'unique porte-parole?).
Comme l'interrogation est plutôt longue, il vaut mieux cependant utiliser le style indirect, sans point d'interrogation ni pronom de rappel :
... (je me demande combien de membres ce mouvement a comptés ces dernières décennies, à part Daniel Baril qui en fut très longtemps l'unique porte-parole).
Line Gingras
Québec
« La laïcité pure et dure » : http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/lysiane-gagnon/201003/17/01-4261665-la-laicite-pure-et-dure.php
07:35 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, syntaxe, journalisme
27 mars 2010
Elle s'est réjoui
Elle s'est réjoui, elle s'est réjouie; elles se sont réjoui, elles se sont réjouies; ils se sont réjoui, ils se sont réjouis; accord du participe passé du verbe pronominal se réjouir; grammaire française; orthographe d'accord.
- La Fédération des femmes du Québec (FFQ) s’est réjoui de la position présentée par le gouvernement du Québec. (Le Devoir avec La Presse canadienne, 24 mars 2010.)
Marie-Éva de Villers fait observer que le participe passé du verbe pronominal se réjouir s'accorde toujours en genre et en nombre avec le sujet du verbe :
La Fédération des femmes du Québec (FFQ) s'est réjouie...
Nous avons affaire ici à un pronominal subjectif : le verbe réjouir ne s'emploie pas toujours à la forme pronominale, mais le pronom réfléchi ne s'analyse pas séparément du verbe; il fait en quelque sorte corps avec lui.
Line Gingras
Québec
« À visage découvert dans les services publics » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/285635/a-visage-decouvert-dans-les-services-publics
07:25 | Lien permanent | Tags : langue française, grammaire, orthographe, journalisme
26 mars 2010
Prêts et capables à soutenir...
- « Aujourd'hui, les Québécois doivent toutefois se poser une question cruciale : comment préserveront-ils cette langue et cette culture tout en attirant assez d'immigrants prêts et capables à soutenir ces mêmes langue et culture? » (John Ibbitson, chroniqueur au Globe and Mail, cité par Antoine Robitaille dans Le Devoir du 13 mars 2010.)
On est prêt à faire quelque chose, mais capable de. Je proposerais :
... tout en attirant assez d'immigrants prêts et aptes à soutenir ces mêmes langue et culture?
... tout en attirant assez d'immigrants prêts à soutenir ces mêmes langue et culture, et capables de le faire?
Line Gingras
Québec
« Le Québec et le niqab – Comme des talibans? » : http://www.ledevoir.com/politique/quebec/284870/le-quebec-et-le-niqab-comme-des-talibans
04:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : langue française, syntaxe, grammaire, journalisme